par Jean Baptiste 
Le céleri, avec ses tiges croquantes et son goût unique, apporte une touche de fraîcheur aux plats tout en étant un atout santé. Cultiver ce légume dans son potager demande un peu de soin, mais les résultats en valent la peine. Que vous soyez novice ou jardinier expérimenté, maîtriser la culture du céleri passe par des étapes précises, du semis à la récolte. Voici un guide pratique pour réussir à faire pousser du céleri, qu’il s’agisse de la variété à côtes, à couper ou rave, dans votre jardin.
Choisir la bonne variété de céleri
Avant de commencer, sélectionner la variété adaptée à vos besoins et à votre climat s’avère crucial. Le céleri se décline en plusieurs types, chacun avec ses spécificités.
Céleri à côtes ou céleri-branche
Le céleri à côtes, également nommé céleri-branche, se cultive pour ses tiges charnues. Parmi les variétés populaires, ‘Tall Utah’ offre des tiges longues et savoureuses, tandis que ‘Plein blanc doré’ produit des côtes épaisses sans fils. Ce type convient aux climats tempérés et demande un sol riche et humide.
Céleri-rave
Le céleri-rave, cultivé pour sa racine bulbeuse, a une saveur douce et légèrement sucrée. Des variétés comme ‘Géant de Prague’ ou ‘Monarch’ se distinguent par leur rusticité. Ce céleri préfère des températures fraîches et un sol bien drainé.
Céleri à couper
Moins connu, le céleri à couper se récolte pour ses feuilles aromatiques, idéales comme condiment. La variété ‘Afina’ est prisée pour sa repousse rapide. Ce type tolère des conditions variées, mais apprécie l’humidité.
Préparer le sol pour une culture réussie
Le céleri prospère dans un sol fertile, frais et bien drainé. Une préparation minutieuse du terrain garantit une croissance optimale.
Amender le sol
Enrichissez le sol avec du compost bien décomposé ou du lombricompost à raison de 50 à 100 g/m². Le céleri, gourmand en nutriments, bénéficie d’un pH compris entre 6 et 7. Évitez les excès d’azote, qui peuvent provoquer une carence en bore, nuisant à la formation des racines ou des tiges.
Choisir l’emplacement
Optez pour un endroit ensoleillé, bien que le céleri tolère une mi-ombre légère. Évitez les zones sujettes aux inondations, car un drainage insuffisant favorise les maladies fongiques comme la septoriose.
Semer et planter le céleri
La culture du céleri commence souvent par un semis en intérieur, suivi d’un repiquage en pleine terre. Voici les étapes clés :
- Semis sous abri : Dès février pour le céleri-rave, ou mars pour le céleri-branche, semez les graines dans une terrine avec un mélange de terreau et de sable. Pressez légèrement les graines en surface sans les couvrir profondément, car elles ont besoin de lumière pour germer. Maintenez une température de 18 à 22 °C et gardez le substrat humide. La levée peut prendre 15 à 25 jours.
- Repiquage : Lorsque les plantules affichent 3 à 4 feuilles, repiquez-les en godets individuels. Pour le céleri-rave, coupez l’extrémité de la racine principale pour stimuler un enracinement robuste.
- Plantation en pleine terre : Entre avril et juin, après les dernières gelées, plantez les jeunes plants en respectant un espacement de 30 cm pour le céleri-branche et 40 cm pour le céleri-rave.
Entretenir le céleri au fil de la saison
Un suivi régulier permet d’obtenir des plants vigoureux et savoureux. Le céleri demande une attention particulière à l’arrosage et à la protection contre les nuisibles.
Arrosage et paillage
Le céleri a besoin d’un sol constamment frais. Arrosez deux à trois fois par semaine, surtout en période sèche, en évitant de mouiller le feuillage pour limiter les risques de rouille ou de septoriose. Un paillage organique, comme de la paille ou des tontes sèches, aide à conserver l’humidité et à réduire les mauvaises herbes.
Protection contre les maladies et ravageurs
Le céleri peut être vulnérable à la septoriose, une maladie fongique qui se manifeste par des taches brunes sur les feuilles. Pour la prévenir, espacez bien les plants et arrosez tôt le matin. Contre la mouche du céleri, un voile anti-insectes ou une pulvérisation de purin de fougère s’avère efficace.
Récolter et conserver le céleri
La récolte dépend de la variété et des conditions de culture. Voici un tableau récapitulatif pour planifier vos récoltes :
| Variété | Période de récolte | Conservation |
|---|---|---|
| Céleri-branche | Juillet à octobre | Quelques semaines au frais ou stérilisé en bocaux |
| Céleri-rave | Septembre à novembre | Jusqu’à fin d’hiver en cave ou dans du sable humide |
| Céleri à couper | Juillet à l’hiver | Feuilles séchées ou congelées |
Techniques de récolte
Pour le céleri-branche, coupez les tiges au fur et à mesure des besoins, en commençant par l’extérieur. Pour un goût plus doux, blanchissez les tiges 15 jours avant la récolte en les liant et en les buttant. Le céleri-rave se récolte en arrachant la plante entière, puis en coupant les feuilles et les radicelles. Le céleri à couper se prélève feuille par feuille, favorisant une repousse continue.
Associations bénéfiques au potager
Le céleri s’épanouit en compagnie de certains légumes. Plantez-le près des poireaux, oignons ou choux-fleurs, qui éloignent les ravageurs comme les pucerons. Évitez la proximité des carottes, du persil ou du maïs, qui partagent les mêmes maladies ou concurrencent les nutriments.
Cuisiner le céleri du jardin
Le céleri se prête à de multiples usages culinaires. Les tiges du céleri-branche agrémentent soupes, gratins ou salades. Les feuilles, riches en saveur, parfument bouillons et sauces. Le céleri-rave, cru en rémoulade ou cuit en purée, offre une texture fondante. Pour un jus vitaminé, mixez les tiges avec du citron vert et une pincée de sel.
En suivant ces conseils sur la façon de cultiver le céleri dans son potager, vous obtiendrez des récoltes abondantes et savoureuses. Avec un sol bien préparé, un arrosage régulier et une attention aux détails, ce légume deviendra un incontournable de votre jardin et de votre cuisine.
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merci de vos bons conseils
J’aimerais savoir si je peux faire pousser un céleri à l’intérieur.
J’en ai un dans mon potager à l’extérieur, il est rendu à une hauteur de 8″ env.
Puis-je le rentrer et l’empoter pour le garder à l’intérieur?
J’en ai un autre prêt à planter mais je ne peux le faire à l’extérieur étant donné que nous sommes en septembre, il est trop tard pour nous qui sommes en zone 2- 3 – je demeure à La Malbaie dans Charlevoix P.Q.
Votre opinion et conseils seraient bienvenue!
Merci beaucoup